- Auteurs : Obata Takeshi & Ohba Tsugumi
- Studio : Madhouse Productions
- Genre : Enigmes, Policier, Fantastique, Mythe & Horreur
- Années de Production : 2006-2007
- Nombre d'épisodes : 37
- Durée : 37 x 23 min
- Public : A partir de 16 ans.
- Présentation : Light Yagami est un lycéen japonais de 17 ans extrêmement doué, malheureusement victime d'une vie ennuyante et monotone dans ce monde qu'il décrit comme perverti par le pouvoir et l'argent. En l'an 2006, il trouve un carnet de note titré Death Note par terre. Le Death Note est une création des Shinigami (Dieu de la Mort) et a le pouvoir d'annihiler quiconque voit son nom écrit dedans. Light décide de prendre le Death Note et en devient le propriétaire dans le but d'éradiquer toute forme de mal de ce monde. Mais après la mort inexpliquée de plusieurs criminels, il devient lui-même un criminel poursuivi par la police japonaise et par un mystérieux détective nommé L. Celui-ci découvre le secret de Light et s'en suit alors un maelström de péripéties dans l'intérêt de la justice.
- Mon avis : Pour commencer, si vous n’avez pas lu le manga, ça n’a aucune importance puisque l'anime ne diffère pas d’un iota (ou presque) du manga : le design est repris trait pour trait, et se paye même le luxe d’une superbe mise en couleur des deux principaux protagonistes : un rouge diabolique pour Light alias Kira (Killer, pour ceux qui ne parlent pas l’anglais avec un accent japonais), et un bleu de glace pour L, le détective surdoué.
Le scénario, d’une complexité épatante, ne subit lui aussi aucun écart par rapport au manga : chaque personnage est doté d’un caractère qui vous permettra d’essayer, vous aussi, de comprendre ce qu'il va se passer, sans jamais y parvenir. Ne complexez pas : les héros de cette histoire sont tous les deux des génies et leur bataille de gros cerveaux fait froid dans le dos, sachant que celui qui gagnera signera l’arrêt de mort de l’autre.
Death Note, c’est encore une histoire dont les personnages collent étrangement à la réalité de la société japonaise : c’est presque une critique voilée sur les méfaits d’une pression infernale et continue et sur ce désir de perfection imposé qui rend les individus aussi froids que des machines. Dans Death Note, il n’y a aucune place pour la spontanéité ou les bons sentiments : femmes et enfants sont loin derrière, ils font partie du décor où la bataille pour la suprématie fait rage. Tout n’est que calcul et faux-semblants : les plus intelligents sont ceux qui ont le contrôle absolu de leurs émotions et savent manipuler celles des autres.
Death Note est un excellent animé parce qu’il parvient à brosser le portrait d’une société imparfaite au travers de personnes qui oscillent entre réalisme et folie. Le scénario est fait de tous les scénarios possibles et imaginés par nos deux protagonistes, ce qui tisse, à l’arrivée, une trame riche et complexe, changeante et instable, sans cesse renouvelée. L’idée de la Death Note est explorée et creusée dans les moindres détails, avec un brio hors du commun. Pour ma part, ayant pu visionner les seize premiers épisodes, je peux dire que la qualité est au rendez-vous jusqu’au bout. Enfin, les musiques servent grandement l’animation : le moins qu’on puisse dire, c’est que nous avons affaire à une œuvre remarquable.