- Auteur : Elisabeth Badinter
- Editeur : FLAMMARION LETTRES
- Langue : Français
- Année : 2010
- Broché: 256 pages
- ISBN-10: 2081231441
- ISBN-13: 978-2081231443
- Présentation : Elisabeth Badinter reprend la plume pour un nouvel essai : "Le conflit : la mère et la fille".
Elle constate un repli inquiétant sur le terrain des droits des femmes, lequel se manifeste, par exemple, par la forte baisse de la natalité dans tous les pays développés (bien moins nettement en France comme on sait), la hausse conjointe du nombre de femmes qui ne veulent pas avoir d'enfant (en dix ans, la proportion a doublé), le regain des discours naturalistes visant à river les femmes à leur rôle de mère, et plus spécifiquement par le biais d'un diktat concernant l'allaitement.
La barque de la maternité est aujourd'hui chargée de trop d'attentes, de contraintes, d'obligations. Il y a péril tant pour la femme et le couple que pour le lien social : quelle perspective offre une société où le fait d'avoir un enfant serait le lieu d'un clivage fatidique ?
- L'auteur : Élisabeth Badinter est une femme de lettres et une philosophe féministe française, née Bleustein-Blanchet, le 5 mars 1944 à Boulogne-Billancourt.
Élisabeth Badinter est une des trois filles du publicitaire Marcel Bleustein-Blanchet et de Sophie Vaillant, petite-fille d'Edouard Vaillant. Agrégée de philosophie, spécialiste du siècle des Lumières, elle a été maître de conférences à l'École polytechnique.
Présidente du conseil de surveillance de Publicis depuis 1996, elle est également la deuxième actionnaire du groupe, dont elle détient un peu plus de 10 % du capital, et figure au palmarès des 500 premières fortunes de France[2]. Ce rôle de « garante morale du troisième groupe mondial de publicité » selon l'expression d'Acrimed n'est pas sans lui attirer des critiques concernant les « représentations sexistes de la femme » dans le domaine publicitaire.
Son essai Fausse route, publié en 2003 et qui fustige la misandrie contemporaine, ainsi que divers écrits critiques quant aux nouvelles lois concernant la parité politique ou le traitement des crimes et délits sexuels ont suscité une vive polémique, et de nombreuses féministes lui contestent désormais l'épithète de « féministe ». De son côté, elle continue de s'en réclamer, arguant que la vocation du féminisme n'est pas de conduire une guerre des sexes visant à une revanche contre les hommes. Dans cet ouvrage, elle dénonce aussi les enquêtes statistiques sur la violence conjugale où on n'interroge que les femmes et où on amalgame le subjectif et l'objectif, les pressions psychologiques et les agressions physiques, ce qui a pour effet d'établir une hiérarchie morale entre les sexes : « À vouloir ignorer systématiquement la violence et le pouvoir des femmes, à les proclamer constamment opprimées, donc innocentes, on trace en creux le portrait d'une humanité coupée en deux peu conforme à la vérité. D'un côté, les victimes de l'oppression masculine, de l'autre, les bourreaux tout-puissants ».
Elle développe depuis longtemps sa théorie de la « ressemblance » des sexes : « La ressemblance des sexes est une telle innovation qu'on peut légitimement l'envisager en termes de mutation. » Lors de la parution de Qu'est-ce qu'une femme ?, le journal Le Monde résumait ainsi sa position sur la question dans son édition du 17 mars 1989 : « Élisabeth Badinter pense que l'humanisme rationaliste, l'accent mis sur la ressemblance entre les hommes et les femmes, sont historiquement porteurs du progrès de la condition féminine, alors que toutes les pensées de la différence sont potentiellement porteuses de discrimination et d'inégalité. »
Lors du débat sur la parité en politique, elle s'était opposée à cette loi qui, selon elle, considérait que les femmes étaient incapables d'arriver au pouvoir par elles-mêmes.
Elle est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence. Elle a également été nommée membre du conseil scientifique de la Bibliothèque nationale de France en qualité de personnalité qualifiée, en 1998 et 2002.
- Mon avis : Malgré des passages avec beaucoup de statistiques, chiffres, courbes et autres comparatifs, ce livre reste intéressant, même si l'on est pas toujours d'accord avec les propos d'Elisabeth Badinter qui sont parfois à l'extrême du féministe...
Mais tout de même à méditer sur la place de la Femme dans notre société ou plutôt celle des Hommes...